On n’oublie pas qui on “naît”!


J’ai « mal à ma famille » ….et pourquoi pas faire une thérapie familiale ?

On n’oublie pas qui on « naît »!: chaque être humain que nous sommes fait partie d’une famille, présente ou absente, là où se sont déjà jouées tant d’histoires de liens ayant influencé la constitution de notre personnalité, qu’on le veuille ou non ….

Travailler le « lien » en famille dans sa dimension transgénérationnelle peut être un réel levier de changement :

A titre individuel, on peut prendre conscience de ses différents rapports familiaux et passer d’une situation de victime à celle de responsable et ce au travers d’un dialogue engagé avec les personnes qui nous entourent ou qui l’ont fait précédemment.  Et cela, sans ignorer la souffrance et les injustices subies dans nos différents liens.

D’un point de vue familial, nous avons la possibilité de transformer la nature de nos liens en étant vigilant sur les conséquences que ces derniers peuvent avoir dans nos relations actuelles, mais également dans celles encore à venir.  Cela peut s’avérer particulièrement pertinent dans les fratries d’adultes lorsque l’un d’eux a vécu un traumatisme et n’a pu être reconnu dans son récit. Le partager avec le ou les autres membres de la fratrie peut alors l’aider à se légitimer.

D’un point de vue groupal, nous pouvons modifier notre manière d’entrer en relation avec les autres sans se positionner comme une victime de notre héritage, mais en ayant dépassé la simple reproduction de ces schémas.

La thérapie familiale permet également de dépasser une certaine forme de culpabilité puisqu’il ne s’agit plus uniquement de placer le symptôme au centre des interventions en le supprimant, mais d’explorer ce qui a fragilisé le lien.  Et ce, en s’interrogeant sur les injustices subies et sur l’expression des blessures vécues, toujours dans le souci de soulager le présent et d’être bienveillant pour les générations futures.  Voilà qui ouvre un vaste champ de possibilités pour créer de nouvelles occasions de donner et de recevoir au sein de la famille.

Travailler sur la manière de se mettre en relation avec les autres, à partir de ce qui est en « faillite » dans nos propres liens familiaux, en s’engageant à « prendre soin de l’autre » me paraît s’inscrire dans une dimension universelle de responsabilité, de transformation et de guérison.

Katia Rizzi,

Psychothérapeute et formatrice